Fragilités du dos, comment s'en prémunir ?

Selon une étude menée BVA, pour l’Assurance Maladie, de mai 2018, 80% des français déclarent avoir déjà eu des problèmes de lombalgie. Le tiers des arrêts de plus de 6 mois concerne les douleurs du dos. De tels chiffres ont poussé à la campagne de prévention « le traitement, c’est le mouvement ». Oui et nous allons voir comment ?

La constitution du dos

Le dos est constitué de plusieurs éléments : des os, des muscles, des nerfs, pour faire simple. Le dos part de la base du crâne, va jusqu’au bassin et nous préoccupe moins que l’autre face, car on ne le voit pas directement. Par contre, quand on le sent, c’est souvent panique à bord.

La colonne vertébrale, qui a pour base le bassin et qui supporte le crâne, tout en protégeant la moelle épinière, ressemble à un S. Elle est formée par une lordose au niveau des vertèbres cervicales, une cyphose au niveau des vertèbres dorsales, à nouveau une lordose au niveau des vertèbres lombaires et à nouveau une cyphose au niveau du sacrum.

C’est 4 éléments, sont composés par des vertèbres, articulées les unes aux autres. Elles sont au nombre de 7 au niveau cervical, 12 au niveau dorsale (une par paire de côtes, la nature est bien faite…), 5 au niveau lombaire et 5 au niveau du sacrum qui sont soudées.

Chaque vertèbre est composée d’un corps vertébral, d’apophyses, qui font les jonctions articulaires entre vertèbres, et d’un arc postérieur qui forme un trou, le canal rachidien, pour laisser passer la moelle épinière et les racines nerveuses, dont la colonne assure la protection contre les chocs et les infections.

Entre chaque corps vertébraux, on retrouve un disque intervertébral. Ces disques sont des anneaux fibreux, avec en leur centre un noyau gélatineux composé à 90% d’eau. Les disques ont deux missions : favoriser la mobilité et l’articulation des vertèbres, avec l’aide des apophyses, et amortir les chocs pour préserver les vertèbres (un peu comme la semelle d’une chaussure qui protège le pied des contacts avec le sol), afin de préserver les vertèbres en bon état le plus longtemps possible.

Détail important concernant les disques intervertébraux : quand ils sont usés, c’est comme avec l’audition perdue, c’est irréversible.

Les ligaments et les muscles du dos protègent la colonnes, en assurent le maintient, la mobilité, mais également la souplesse. Ainsi, la puissance des muscles profonds du dos et des abdominaux permet de conserver une harmonie d’ensemble. De bons muscles profonds réduisent les pressions exercées sur les vertèbres et sur les disques, prolongeant ainsi leur bon fonctionnement.

Les différents maux du dos

Les maux du dos peuvent se situer à différents endroits de la colonne vertébrale. Les médecins parlent de douleurs persistantes, si elles durent 7 à 12 semaines, et douleurs chroniques si elles durent plus de 3 mois, de façon quotidienne et sans amélioration remarquable. Toute douleur aiguë doit être traitée le plus rapidement possible, afin d’éviter qu’elle ne s’installe dans le temps.

Les maux du dos les plus fréquents sont les lombalgies, douleur intense dans la zone lombaire, comme un « coup de poignard », qui des fois entraîne un blocage du bas du dos appelé lumbago (ou « tour de reins »). Les lombalgies peuvent parfois se transformer en sciatiques ou cruralgies, par compression du nerf sciatique ou crural.

Les cervicalgies, douleurs dans les vertèbres cervicales, peuvent irradier vers les trapèzes, les omoplates ou provoquer des maux de tête. Parfois la douleur est un fourmillement, qui va du bras jusqu’à la main (névralgie cervicobrachiale, liée à la compression du nerf cervical). Les vertèbres cervicales sont le plus fragiles, car elles soutiennent le crâne (une tête normalement remplie pèse 3 Kg…) et assurent sa mobilité. Ces vertèbres sont très souvent sollicitées et malmenée. Quand les douleurs sont avec blocage, on parle de torticolis.

Enfin, il existe aussi des dorsalgies, qui sont elles plus rares, mais qui peuvent, elles aussi, se produire avec blocage.

Les causes des maux de dos

Dans les sociétés occidentales, le mal de dos est en grande partie lié à l’hygiène de vie. Avec la domination de la position assise au travail comme dans les transports, alors que nous sommes des bipèdes conçus pour bouger, notre repos se fait le soir devant la télévision (encore une position assise ?). L’OMS estime que 60% de la population mondiale ne pratique pas l’activité physique nécessaire pour favoriser une bonne santé.

Par ailleurs, cette bipédie induit, pour un bon équilibre, une répartition des charges égales sur nos deux appuis. Or nous sommes tous, plus ou moins asymétriques. Et le point de liaison entre nos jambes est notre bassin. Il fait donc office de base pour notre équilibre, mais c’est également le point de départ de notre dos, donc une « zone à risques » (une jambes plus courtes de plus de 2 cm doit entraîner le port de semelles orthopédiques). Et les courbures de notre colonne permettent la répartition des charges.

Les courbures, tant qu’on est en mouvement, sont à peu près respectées. Mais pas lorsqu’on reste en poste (assis ou debout !!) de façon continue. Les contraintes et pressions des postes vont créer une usure prématurée des disques intervertébraux. Et encore plus en cas de surpoids, qui pèse irrémédiablement sur la zone lombaire (qui force pour compenser la proéminence ventrale).

Les fumeurs, quant à eux, ont 3 fois plus de risques de développer des maux de dos. Le tabac va boucher les vaisseaux sanguins. Ces derniers n’irriguent plus correctement les plateaux vertébraux et les disques non vascularisés s’abîment plus vite.

On retrouve aussi, parmi les causes des maux de dos, les postures inadaptées et les mauvaises exécutions des mouvements, notamment lors de la manipulation de charges lourdes (jambes tendues, dos rond, bras loin du ventre), ainsi que l’exercice physique brutal sans échauffement progressif.

La prévention, le meilleur des soins

Premièrement, il faut savoir que le repos complet n’est pas une solution contre le mal de dos. En effet, en absence de mouvement, les muscles ne travaillent plus et s’affaiblissent. Par ailleurs, nous avons vu que les vertèbres ont besoin de mouvement, car en position statique, elles se fragilisent par immobilisme. De plus, dans 90% des cas l’origine du mal de dos est mécanique. Dans ces cas, on peut voir un médecin pour un traitement médicamenteux, associé en cas de besoin, à des séances de kinésithérapie, éventuellement complété par des séances de kinésithérapie ou de chiropraxie.

Certes, il existe des moyens médicaux et para-médicaux de traiter le dos. Il n’en demeure pas moins que la prévention est le meilleur traitement. Afin de prévenir les maux du dos, il convient de réfléchir à son positionnement dans toutes gestes du quotidien, notamment en position assise (au repos face à un écran, assis à un bureau, en conduisant), allongée, debout, en position baissée et surtout les postures pour ramasser, porter et soulever (notamment des charges lourdes : on plie les jambes ET crâne vers le ciel).

La vrai solution est la suivante : AVOIR UN DOS PLUS TONIQUE ET PLUS RÉSISTANT. Mais comment faire ? D’abord , il faut penser à s’étirer le dos pour entretenir sa souplesse, réguler les tensions musculaires et prévenir les contractures. Après l’effort, les étirements améliorent la récupération. Ensuite, il faut renforcer les cuisses. Car plus elles sont fortes, plus on va penser à les utiliser pour porter les charges lourdes (et garder le dos vertical, pour le préserver). Enfin, il faut tonifier les muscles dorsolombaires ainsi que les abdominaux pour le maintien et la mobilité des colonne vertébrale.

Et bonne nouvelle : on retrouve tout cela dans le Pilates.

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